Élections professionnelles dans l’Enseignement Privé de Polynésie Française

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Le mardi 16 février 2021, vous serez appelés  à élire vos représentants au titre des délégués du personnel et des comités d’entreprise.

Le STEC/CSTP-FO, au regard des combats conduits pour assurer vos droits et votre avenir, pense avoir la légitimité pour solliciter vos suffrages et votre soutien aux listes présentées sous le sigle:

STEC / FSEP / CSTP-FO

Un premier des grands combats que nous conduisons pour vous est la Défense de nos droits sociaux grignotés depuis 2017 par le Vice-Rectorat malgré la loi CENSI votée par l’assemblée de Polynésie :

  • la loi de Pays fait de nous des agents publics avec l’ETAT comme seul employeur
  • le Vice-Rectorat dans un courrier de 2017 prétend que nous ne sommes pas des agents publics au même titre que les maîtres du Privé de métropole. Le STEC et la FSEP contestent totalement cette interprétation.
  • Le VR réduit les personnels de l’enseignement privé à des salariés de droit commun  inclus dans le champ exclusif de la législation sociale locale et en profite pour grignoter un certain nombre de droits qui avaient été reconnus avant même la loi CENSI (congés maternité pour 3ème enfant, longue maladie, etc.). Le STEC dit que ce n’est pas acceptable.
  • Par ailleurs, la grande lacune dans nos dispositifs sociaux est l’absence d’une vraie Prévoyance obtenue en métropole dans le cadre du RSF, régime spécial des fonctionnaires (décès, accident du travail, etc.) dont bénéficient les maîtres du privé de métropole

Le VICE- RECTORAT prétendant que nous sommes inclus dans le seul champ de la législation locale, le STEC demande qu’en tant qu’employeur exclusif, il s’engage à verser sa quotepart employeur pour les comités d’entreprises afin d’améliorer les dispositifs sociaux et la protection de nos salariés. Le STEC souhaite que tous les personnels soient inclus dans ces dispositifs.

C’est pourquoi, le STEC n’a pas voulu signer le protocole d’accord préélectoral des comités d’établissement qui excluait une partie des enseignants en supprimant certains CE.

  • Un autre combat pour les retraites

Le STEC et la FSEP ont été les maîtres d’œuvre de l’architecture de notre système de retraite qui, tout en garantissant des bonnes pensions, a assuré aussi la pérennité de nos dispositifs en ne mettant pas tous nos œufs dans le même panier et en sollicitant l’effort des personnels pour cotiser sur nos salaires indexés pour les retraites complémentaires. Nous avons été les seuls à faire preuve de responsabilité en vous demandant de refuser la facilité. En réalité, c’est dans la période  1997/2000 que le STEC et la FSEP ont  assuré et sauvegardé l’avenir des enseignants du privé. La situation actuelle de la CPS le prouve. Nous avons su anticiper en refusant une vision à court terme.

Le STEC et la FSEP sont en contact avec le Ministère à Paris pour accélérer la publication du nouveau décret sur le RETREP. Une loi de Pays est nécessaire pour redéfinir le fonctionnement de notre RETREP selon les règles de la loi de Pays de 2019. Actuellement, nous sommes dans un vide juridique et le Ministère à Paris a fixé les règles provisoires pour les abattements.

Le STEC et la FSEP suivent de près les évolutions sur la réforme des retraites en lien avec Roland CLAVREUL membre du COSR (Comité d’Orientation et de Suivi des Retraites). Nous sommes très vigilants sur les hypothèses de régime par points, surtout quand cela est balancé dans les médias par des gens qui n’en maîtrisent pas les contours et les effets principalement pour les salariés à petit revenu ou à revenus  temporaires. Les conditions éventuelles de mise en place nécessitent des réflexions sérieuses et une refondation de toute notre protection sociale et de son financement.

Par Roland CLAVREUL